Les rentes


A toutes les fondations et donations correspondent des rentes pour la chapelle de Larmor. En effet, les terres sont baillées à des paysans qui en contrepartie doivent payer une rente convenancière ou un fermage selon le régime auquel est soumis le bien. Ces rentes sont payables annuellement à la saint Gilles (1er septembre), en monnaie ou en nature, ou parfois les deux. Les biens en questions relèvent des fiefs de La Rochemoisan, de la Saudraie ou de Treffaven et sont soumis à l'usement de Brouerec.
En général le bail s'accompagne d'une déclaration très précise du bien avec le nom de chaque parcelle, sa nature, sa contenance et la désignation des parcelles qui l'entourent
Ainsi pour une tenue située à Kerderff, le 25 avril 1754 Jacques Rio et consorts font au trésorier de la chapelle une déclaration dans laquelle on peut lire :
Actuellement possédé par les dénommés sous la dite chapelle et fabrique à titre de convenant et domaine congéable, desquels droits faisant une tenue par dehors, le mesurage par tenants et aboutissants s'en suivent en conformité de la déclaration qui nous a été faite par Jacques Rustuel arpenteur convenu à cet effet par les dits déclarants.

Périodiquement était établi un rôle rentier de la chapelle Notre-Dame de Larmor. Ce document dresse par village la liste des preneurs avec la somme due par chacun pour les biens que la chapelle leur loue. Il mentionne également les années de règlement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Rôle de 1698

En octobre 1779 est dressé un inventaire précis des biens de la chapelle, faisant état de soixante propriétés, terres et tenues, en général possédées depuis le XVI ou XVIIe siècle.
Dans ce sommier du revenu de la chapelle de Larmor on relève les biens suivants.

au bourg de Larmor : au moins depuis 1639, il est fait état de la maison presbytérale avec son jardin et dépendances. Le 14 octobre 1657, ce bien est louée à Jean Kerlan sauf le grenier que le sieur recteur a réservé et la chambre haute nommée la chambre de la chapelle et un appentis dans lequel est à présent logé Missire François Le Bragardic chapelain de la dite chapelle.

au bourg de Plœmeur : une pièce de terre contenant vingt-sept cordes, possédée par Pierre Le Boulbar et femme pour laquelle ils doivent en argent deux livres tournois.

à Cruguellic : une pièce de terre chaude sur laquelle est dû trois livres et cinq minots de froment, possédée par René Le Dressour et Françoise Le Boulbar sa femme.

à Kerascouet : deux pièces de terre contenant l'une vingt sillons et l'autre un demi journal pour lesquelles il est dû de ferme 3 minots de froment, bon bled, net sec nouveau loyal et marchand, mesure d'Hennebont possédées par François Le Mestric.

à Keramzec : - trois pièces de terre sur lesquelles est dû un minot et demi de froment.

                           - deux pièces de terre contenant vingt-deux cordes provenant de la donation de Pierre Le Mestric sur lesquelles est dû 2 livres 12 sols et 6 deniers, possédées actuellement par Louis Le Mestric.

à Kerderff : - une pièce de terre contenant quinze sillons, possédée actuellement par Louis Le Mestric pour laquelle il paye un minot et demi de froment rouge.
On n'a fait aucun renouvellement depuis 1718 et la rente est toujours restée la même. Il faut passer ferme au plutôt de cet objet et voir si la pièce de terre est susceptible d'augmentation de rente. On aura l'attention de lui conserver toujours le même nom et d'en prendre la consistance certaine afin d'éviter les erreurs où l'on tombe tous les jours faute de désignation exacte.

                     - quatre pièces de terre contenant soixante-dix cordes et demi possédées par René Le Clanche et Françoise Guillerme sa femme demeurant au village de Locqueltas, affermées pour le temps de neuf ans pour lesquelles ils doivent de rente foncière et convenancière 1 minot ½ de froment, mesure ordinaire d'Hennebont, payable au taux de l'apprécis de chaque année du dit Hennebont et 4 livres 10 sols tournois en argent.

                   - une tenue propriété de la chapelle depuis 1690 contenant deux journaux trente-huit cordes trois quarts possédée par Guillaume Le Goff demeurant à Quéven et Joseph Le Floch maitre de chasse-marée et Marie Jeanne Rio sa femme sur laquelle est dû de rente 21 livres 5 sols en argent.

à Kereven : - une pièce de terre contenant un demi journal provenant de la donation d'Izabeau Le Corre faite le 10 août 1531 pour laquelle il est dû un minot et demi de froment rouge.

                         - une pièce de terre contenant environ vingt-cinq cordes possédée par Yves Le Coroller sur laquelle il paye un minot et demi de froment rouge.

à Locqueltas : - une tenue logée et hébergée, nommé la tenue des Riou, possédée par Thérèse Guegan fille majeure, Marguerite Guegan femme de Pierre Le Clainche absent à la mer au service du Roy, Jean-Louis Guegan de Larmor, faisant pour François Guegan son frère aussi absent à la mer au service de sa Majesté ces deux derniers émancipés de justice sous l'autorité de Joseph Seau leur curateur demeurant à Port-Louis. Les dits Jean-Louis, François, Thérèse, et Marguerite Guegan frères et sœurs germains, issus de feu Jean Guegan et de défunte Louise Penhoat.
Pour cette tenue il est dû de rente quinze livres en argent et deux minots de froment ricle et la commission s'élève à 81 livres.

                              - une tenue nommée la tenue des Kerlan pour laquelle il est dû de rente convenancière onze minots de froment rouge.

                                - une autre tenue nommée la tenue des Ropert pour dix minots et demi de froment.

à Moustoir-Berhiet : - une tenue possédée à domaine congéable par Jeanne Le Marec veuve de François Le Chaton sur laquelle elle paye de rente convenancière quatre minots de froment rouge ricle, deux poulets et corvées.

                                    - une autre tenue nommée la tenue Terrien Blatter contenant suivant la baillée du 7 février 1574 sept journaux moins huit cordes sur laquelle il est dû en argent 2 sols 6 deniers et neuf minots de froment.

à Quéhello-Congard : - une tenue nommée la tenue Seau sur laquelle est dû de rente en argent 12 livres 16 sols et une journée de corvée, possédée actuellement par les enfants de Joseph Seau et de Marie Le Ricoux.

                                            - une tenue composée de quatre pièces de terre acquise pour la somme de 54 livres par la chapelle le 15 août 1690.

à Keroman : une petite tenue logée nommée la tenue Salo possédée par Maurice Le Bihan maître charpentier de vaisseaux et Marguerite Rio sur laquelle est dû de rente en argent treize livres tournois.
Il s'agit d'une maison couverte en ardoises ouvrant au midi à deux longères et deux pignons ayant de long vingt-quatre pieds, de franc seize pieds et de haut onze pieds et demi et la longère du midi a une porte et une fenêtre garnie de barreaux de fer et vitrage et une lucarne avec leurs abatvents. Et la longère du nord une autre fenêtre vitrée aussi à barreaux de fer et contrevents. Au pignon du levant une cheminée complète de tailles, etc….

à Sainte-Anne : - une pièce de terre chaude contenant environ un journal de terre possédée actuellement par Joseph Lesquer et consorts, héritiers de Julien Lesquer et Jeanne Le Cref leurs père et mère, sur laquelle sont dûs trois minots de froment rouge ricle et deux minots de seigle.

                           - une autre pièce de terre contenant quarante-six cordes sur laquelle est dû deux minots de seigle, également possédée par Joseph Lesquer.

à Kermeur : depuis 1590, une pièce de terre sous lande contenant cinquante et une cordes possédée par Roperch et François Le Botlan et consorts héritiers de feu Le Corre pour laquelle ils doivent un demi minot de froment.

à Kerroch : depuis 1566, une petite tenue contenant deux journaux trente cordes et quart, possédée par Guillaume Le Gouhir pour laquelle il paye de rente convenancière en argent dix sols, trois minots et demi de froment rouge et corvées.

à Kercavès : depuis 1577, trois pièces de terre contenant cinquante et une cordes sur lesquelles est dû deux livres cinq sols et corvées.

à Keradehuen : depuis 1573, deux pièces de terre contenant l'une trente-huit cordes, l'autre cinquante-neuf cordes et demie, sur lesquelles est dû un minot de froment rouge, possédées par Etienne Le Limantour et Hélène Le Limantour veuve de Louis Le Coupanec.

à Kerforne : depuis 1541, deux pièces de terre sous pré possédées par Jacques Seau pour lesquelles est dû en argent six livres cinq sols.

à Keryado : une tenue logée pour laquelle est dû deux minots de froment, l'un comble, l'autre ricle (ras), mesure d'Hennebont, possédée par François Le Boulbar et Jeanne Leslé sa femme. A l'origine, en 1530, cette tenue n'était composée que de trois pièces de terre provenant de la donation de Pierre Jegou. Elle a été considérablement augmentée par la suite et se compose maintenant d'une maison couverte de paille, une cabane également couverte de paille, un jardin et verger et sept parcelles de terre.

à Kerambartz : une pièce de terre située aux issues de Kerambraiz contenant environ un journal de terre, sur laquelle est dû suivant baillée du 16 juillet 1542 une rente convenancière de trois minots de froment, relevant roturièrement du fief de …?.., à simple obéissance, possédée actuellement par…
Cet article n'est point acquitté et on ne retrouve aux archives depuis 1542, aucun titre au soutien. Cette pièce aura probablement été dénaturée et confondue dans quelqu'autre article sous une autre désignation. Il parait même que ce village de Kerambraiz n'existe plus. On l'emploie ici souvent pour mémoire parce qu'on peut découvrir par la suite cette pièce de terre. Il faut pour cela vérifier les déclarations des villages voisins.
Ce texte montre le soin et la précision apportés à la réalisation de ce sommier des revenus de la chapelle en 1779.

à Kerlozrec (Kerloret) : une pièce de terre contenant environ un demi journal, provenant de la donation de Missire Henry Lennes, recteur de Plœmeur, le 15 septembre 1609 sur laquelle est dû un minot et demi de froment rouge, possédée par Yves Le Botlan.

Cette parcelle nommée Douar en Narvor est louée le 2 novembre 1632 à Louis Guillerme pour un minot de froment comble. Le 8 mars 1651, elle est baillée à domaine congéable à Pierre Lezennot pour un minot et demi de froment. Dix ans plus tard, le 6 septembre 1661, c'est Jean Lezennot qui la possède.

Le 22 février 1711, Grégoire Le Parc, procureur de la chapelle de Notre-Dame de Larmor, demeurant à Keramzec, avec le consentement de vénérable et discret missire Thomas Morphy sieur recteur de la paroisse de Plœmeur, baille à titre de convenant et domaine congéable suivant l'uzement de ce pays et terroir de Brouerec pour le temps de neuf ans une parcelle de terre chaude contenant en fonds quarante-sept cordes à Nicolas Guillerme demeurant à Kerascouet.
A charge pour le dit Guillerme d'en payer de rente convenancière par an à la saint Gilles un minot et demi de froment rouge ricle mesure d'Hennebont, rendu au grenier de la maison de Larmor, à quoi il s'oblige sur tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs.

Le 17 février 1732, Jean Le Chaton demeurant au Ménez Goueffec, procureur de la fabrique de la chapelle de Notre-Dame de Larmor, avec le consentement de noble et discret missire Jean Fleury Causer prêtre recteur de Plœmeur, loue cette pièce de terre sous labour nommée la terre de Notre Dame de Larmor à Hyérosme Le Botlan demeurant à Kerlorec.

Le 15 octobre 1752, René Le Boulbar, procureur de la fabrique, du village de Kerblaizy, renouvelle le précédent bail à Marie Le Pipe veuve de Jérôme Le Botlan sous le bon plaisir du Sieur Causer recteur.
Cette parcelle de terre chaude, en pâture, nommée Douar en Etron Varia en Arvor donne du levant sur terre aux enfants de Jean Le Mentec, du midy sur le chemin conduisant du village de Kerloret à la chapelle de Saint-Bieuzy, du couchant sur un autre chemin de servitude du dit village à un canton de terre nommé Tal er Guairsau et au bourg de Plœmeur, et du nord sur terre à monsieur le comte de Donge profité par Hiérosme Le Botlan, cernée de ses édifices en pierres sèches.
La rente reste fixée à un minot et demi de froment, et pour commission en faveur de la dite baillée, le bailleur a présentement reçu de la dite Le Pipe la somme de quinze livres.

Le 6 août 1764, Joseph Le Brun de Larmor, procureur terrien et trésorier de la chapelle, loue la pièce de terre à Yves Le Botlan et Louise Le Coroller sa femme demeurant au village de Kerveganic, héritiers de Jérôme Le Botlan et Marie Le Pipe.

Le 12 juillet 1779, Joseph Raul demeurant à Larmor, procureur terrien et trésorier renouvelle le bail à Yves Le Botlan qui paye vingt-quatre livres de commission.

Le 1er février 1782, une déclaration de la parcelle en question est fournie par Jérôme Le Botlan du Cosquéric, Jean Le Botlan de Kervogam, Nicolas Le Coroller de Kervogam tuteur de Marie Perrine Le Boulbar issue de Françoise Le Botlan sa mère. Jérôme, Jean et Françoise Le Botlan sont frères et sœur issus de feu Yves Le Botlan et Louise Le Coroller.
Par Jean Kerneau, Marc Kerneau et Marie Le Besque, la dite Le Besque veuve de Yves Kerneau sa douairière et tutrice des enfants mineurs de leur mariage. Les dits Yves, Jean et Marc Kerneau sont frères, issus de feu Marc Kerneau et Marie Le Botlan. Cette dernière et le dit feu Yves Le Botlan étaient frère et sœur issus d'autre Jérôme Le Botlan et de Marie Le Pipe.

Le 30 mars 1786, Joseph Raul demeurant à Larmor marguillier trésorier de la chapelle de Larmor, agissant au nom du général de la paroisse, aux fins de délibération du dit général insérée sur le registre qui est aux archives de la mère église du 16 mai 1784 a loué cette pièce de terre à Pierre Esvan et Marie Le Jaffrezo sa femme demeurant au village de Saint-Bieuzy.
La rente convenancière et domaniale est toujours de 1 minot et ½ de froment ricle mesure d'Hennebont, bon bled, sec, net, nouveau, loyal et marchand rendu au grenier dépendant de la dite chapelle au lieu de Larmor.
Pour commission en faveur de la présente baillée, les parties ont convenu entre elles la somme de 24 livres.

Après la révolution, les biens de l'église ayant été saisis, sont devenus biens nationaux. Le 15 juin 1807 à 9 heures du matin à la préfecture Joseph Louis Victor Jullien, conseiller d'état, préfet du Morbihan, procède à la vente de certains biens provenant de la chapelle de Larmor et en particulier de la terre située au village de Kerloret, possédée par Pierre Esvan et femme, suivant bail du 30 mars 1786, pour en payer par an huit décalitres de froment (environ un minot et demi).
Suivant le règlement du directeur des Domaines, ce bien est estimé de revenu la somme de quinze francs vingt-trois centimes. Conformément aux dispositions de la loi du 5 ventose an XII, il est mis à prix à vingt fois son revenu, soit 304,60 F. L'adjudication définitive est fixée au 24 juin à la chaleur des enchères.
Nous avons fait allumer le premier feu et ne s'étant présenté aucun enchérisseur, nous avons levé la séance.
Le 24 juin il est procédé à l'adjudication définitive.
Nous avons fait allumer un premier feu, pendant la durée duquel il a été offert par monsieur Masson la somme de trois cent dix francs, par monsieur Jourdan trois cent trente francs, par Cougoulat et Mourot trois cent quarante-cinq francs, par Jourdan trois cent cinquante francs, par Mourot trois cent cinquante-cinq francs, et par monsieur Jourdan trois cent soixante francs.
Il a été allumé un second feu qui s'est éteint sans nouvelle enchère.
La terre de Kerloret est donc adjugée à monsieur Jourdan avocat demeurant à Vannes comme dernier enchérisseur, pour et au nom de monsieur Lauzach procureur impérial à Lorient.

à Kerblaizy : - trois pièces de terre provenant de la donation de Guillaume Le Moing du 1er janvier 1654 et une autre provenant de la donation d'Henry Le Hunsec du 22 juillet 1654, sur lesquelles est dû suivant baillée du 23 septembre 1657 dix sols, deux minots de froment et corvées. Cet article n'est plus acquitté. Il faut faire en sorte de découvrir ces pièces de terre qui paraissent avoir été usurpées.

                         - une maison, un auvent, aire à battre et trois pièces de terre provenant de la donation d'Henry Kernazen suivant la fondation et son testament du 28 avril 1685, sur lesquels sont dûs 6 deniers de chefrente et 6 autres deniers à la seigneurie du Terre.
Cet article a été usurpé. Il faut s'informer sur qui possède ces héritages que l'on reconnaitra facilement. Les terres sont en propriété à la chapelle de Larmor. Il faut commencer par faire reconnaître la fondation, ensuite on fera valoir le testament.

                        - une tenue provenant de la donation du Seigneur de Kervégan sur laquelle est dû 7 minots de froment, possédée par les héritiers de Louis Madehuen.

à Kerambartz en Guidel : une petite tenue sur laquelle est dû 3 livres 7 sols 6 deniers, possédée par les héritiers de Pierre Louis Le Discot.

à Kervaise en Quéven : depuis 1618 une pièce de terre chaude d'une contenance de cinquante cordes sur laquelle est dû un demi minot de froment, possédée par Marc Le Costaouec.


Outre ces biens dont les preneurs sont connus au moment de l'inventaire en 1779, une vingtaine d'autres titres de propriété sont retrouvés par l'archiviste qui a établi le sommier. Ils concernent des pièces de terre ou des tenues situées en divers lieux. Pour nombre de ces articles, selon le rédacteur les titres ont été perdus au moment du bouleversement général des archives lors de la descente des Anglais en 1746. Il parle d'usurpation et demande de rechercher qui les exploite pour régulariser la situation.

Un mémoire préparatoire, rédigé en 1782, pour fournir aveu au seigneur prince de Guémené des biens de l'église paroissiale de Plœmeur et de ses chapelles reprend toutes ces pièces de terre et tenues.
Pour la "maison presbytérale", il est précisé :
Une maison située au bourg de Larmor possédée par le chapelain et par la chapelle, un jardin et un pré. Une petite maison occupée par le sonneur de cloches. On ne retire rien de ces objets, malgré cela il faut les décrire dans l'aveu. Ces biens sont tenus roturièrement sous La Rochemoisan à simple obéissance.
Pour l'église, il est écrit :
La chapelle de Notre-Dame de Larmor ainsi qu'elle se contient, entourée de terres appartenant aux héritiers de Henry Le Moing et autres, avec ses issues franchises et libertés, avec un petit cimetière au midi de la dite chapelle contenant en fonds trois cordes et un sixième, ayant ses murs au cerne donnant du levant sur un courtil à Jean Le Pape du Méné, du midi sur jardin à Jacques Romieux et sur la maison de François David, du couchant sur terres aux héritiers du dit Le Moing et du nord sur la chapelle, séparé cependant par le terrain sur lequel passent le clergé et le peuple en procession. Le tout sous le fief de La Saudray.

 

Beaucoup plus récemment
Le 4 juillet 1913, par décret le président Poincaré attribue à la commune de Plœmeur les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église, à condition d'en affecter les produits au service des secours de bienfaisance.
Ces biens consistent en 3 titres de rentes sur l'état à 3%, pour un montant de :
     97 F, fondation d'Anne Le Doussal par testament du 7 août 1828 à charge de 2 services simples par an ;
     42 F, fondation de M. Videlo, ancien vicaire général, à charge de 24 messes ;
     60 F, fondation de Louise Joly de Rosgiand, veuve de Raime, par testament du 18 septembre1886, à charge de 12 messes.

Sur ces 199 francs, 34 seront attribués à la commune de Larmor lors de sa création. Le conseil municipal décide de transférer la part qui lui est attribuée à l'association diocésaine de Vannes, à charge pour elle d'assurer l'exécution des fondations perpétuelles grevant ces libéralités.