Electrification

 

En 1921, des habitants de Larmor demandent que la Société Bretonne d'Électricité leur envoie de l'électricité. L'étude réalisée en fixe le coût à 57 000 F, ce que les intéressés n'acceptent pas au motif que la ligne desservant le bourg de Plœmeur a été faite gratuitement.

Le 6 décembre 1925, le conseil municipal de Larmor décide de demander à la Société Bretonne d'Électricité un avant-projet de fourniture de courant électrique à haute et basse tension pour les agglomérations de la commune.

Deux ans plus tard, l'ingénieur en chef du génie rural à Rennes et celui du service du contrôle des distributions d'énergie électrique à Vannes se réunissent pour examiner les conditions d'électrification des communes de Guidel, Plœmeur et Larmor-Plage.
La Société Bretonne d'Électricité qui dessert déjà le bourg de Plœmeur est appelée à devenir concessionnaire du réseau à créer.
Syndicat

 

Le 31 janvier 1928, le préfet autorise entre les trois communes la création d'un syndicat, dit de Plœmeur, en vue de la construction et de l'exploitation d'une distribution d'énergie électrique sur leur territoire. Monsieur Le Thiec, maire de Plœmeur en est le président, messieurs Coutillard, maire et Picher, adjoint au maire sont les délégués de Larmor-Plage.

Le 24 mars, le syndicat agrée la Société Bretonne d'Électricité, 14 rue Michelet à Lorient, comme constructeur du réseau et concessionnaire de la distribution d'électricité.

 

 

Dès le 29 mars, la société présente un projet d'électrification des trois communes. Il est approuvé par l'ingénieur en chef du service du contrôle des distributions d'énergie électrique ainsi que par celui des ponts et chaussées, puis par le syndicat d'électrification.

Le 24 avril, le ministère de l'agriculture considérant que les travaux prévus permettront d'améliorer les conditions d'existence de 4226 habitants de ces trois communes, en fournissant notamment l'éclairage aux locaux d'habitation et aux bâtiments d'exploitation ainsi que l'énergie nécessaire à la marche de moteurs destinés à actionner des machines à usage agricole, donne son aval et accorde les subventions d'usage.

Aussitôt la Société Bretonne d'Électricité présente une demande de concession de distribution d'énergie électrique. Une enquête est ouverte dans chacune des communes du 14 au 21 mai. Elle ne donne lieu à aucune déclaration favorable ou contraire au projet. Le commissaire enquêteur estime qu'il y a lieu de donner la suite la plus favorable à la demande de concession.

Le 14 juin 1928, monsieur Perret, ingénieur en chef du contrôle des distributions d'énergie électrique autorise la société à exécuter les ouvrages prévus, à charge pour elle de se conformer aux prescriptions suivantes :
- Les poteaux et supports devront être installés sur l'arête extérieure des accotements ou dans les talus.
- Les branchements particuliers d'éclairage qui croisent des lignes téléphoniques devront être établis au-dessus des fils de l'Etat. De nombreuses autres mesures imposent de respecter certaines contraintes à l'égard des installations téléphoniques du service des P.T.T.

Le cahier des charges est signé par le directeur de la Société Bretonne d'Électricité et le président du syndicat intercommunal le 23 juin 1928. Le projet concerne la zone déterminée par l'extrait de carte ci-dessous qui n'intéresse que la partie est de la commune.

Le cahier des charges stipule, entre autres, que :
- L'ensemble du réseau appartient au syndicat, mais le concessionnaire en assure l'entretien à ses frais.
- Les canalisations aériennes seront posées sur poteaux en fer, bois ou béton, ou sur les potelets attachés aux immeubles.
- Le prix de vente de l'électricité au compteur ne peut dépasser 1,40 F le kilowattheure pour l'éclairage et 0,90 F pour les autres usages.
- Une réduction de 20% est appliquée aux communes pour l'éclairage des voies publiques et des bâtiments municipaux. Le remplacement des lampes d'éclairage public sera fait par les soins de la commune.
- Les frais d'installation des branchements en location seront remboursés au concessionnaire par les propriétaires ou abonnés à raison de 20 F pour un branchement 2 fils et 50 F pour un branchement 4 fils. La location mensuelle est fixée à 1,75 % de la valeur du branchement.
- Les compteurs seront fournis, posés et entretenus par le concessionnaire qui percevra 10 F pour la pose et 1,50 F par mois pour la location et l'entretien.
- La durée de la concession est fixée à 40 années et la redevance pour l'occupation du domaine communal à 1 franc par kilomètre et par an.

Le 2 septembre, le conseil municipal étudie la pétition de plusieurs propriétaires des quartiers du cimetière et de Beg-Tal-Men qui prennent l'engagement de participer à hauteur de 250 F dans les travaux de construction d'une ligne électrique allant de l'église pour aboutir à Beg-Tal-Men.
De son côté, monsieur Scanvic demande l'électrification des maisons situées au sud du groupe scolaire et offre 25 F à cet effet.
Il convient également d'étendre le réseau et d'installer un poteau supplémentaire à l'entrée de la plage de Toulhars et deux autres sur la route du Ménez à Kerderff. Un devis sera demandé à la Société Bretonne d'Électricité.
Dès le 13 septembre 1928, les premiers abonnés reçoivent le courant électrique et quelques jours plus tard, le service atteint son plein rendement.

Par arrêté du 7 novembre, le préfet autorise le projet d'installation de l'éclairage public et d'extension du réseau.

Un an plus tard, la commune est sollicitée par la Société Bretonne d'Électricité pour subventionner une extension du réseau électrique en vue de l'électrification des habitations de MM. Aubert et Heloco, propriétaires à Toulhars. Craignant que d'autres demandes semblables ne lui arrive le conseil décide de soumettre la question à un examen ultérieur.

Trois ans plus tard, le 16 août 1931, le conseil municipal invite le maire à faire des représentations très vives à la Société Bretonne d'Électricité au sujet du voltage insuffisant du courant, à l'origine de sautes fréquentes de courant.

Le 22 novembre, la municipalité vote le principe de l'électrification des villages non encore électrifiés :
                            - de Kercavès à Kergouledec et Fons ;
                            - du Ménez à Kerderff ;
                            - de Beg-Tal-Men à Locqueltas ;
                            - de Locqueltas à Lorient-Plage ;
                            - de Lorient-Plage à Kerguélen ;
                            - de Kerguélen au Moustoir-Berhiet et à Quéhello-Congard.

Le 5 juin 1932, le conseil municipal décide de procéder à l'extension du réseau basse tension dans la rue des Fontaines. Un marché de gré à gré sera signé avec la Société Bretonne d'Électricité pour la somme de 3050 F. La commune versera à la société 200 francs par client à brancher et chaque nouvel abonné lui remboursera 50 F de frais de branchement.

Le 24 septembre 1933, le conseil approuve le projet d'électrification complémentaire de la commune voté deux ans plus tôt. Il demande que l'exécution du projet soit déclarée d'urgence et qu'il soit examiné sans retard, tant par le syndicat intercommunal que par le génie rural. La dépense prévue est de 151 262,10 F.

 

 

En 1935, l'Énergie Électrique de la Basse-Loire se substitue à la Société Bretonne d'Électricité dans tous les droits et obligations résultant des contrats passés relatifs à la distribution de l'énergie électrique dans les communes du syndicat de Plœmeur.

 

Par arrêté préfectoral du 27 mars 1952, le siège du syndicat d'électrification est transféré à la mairie de Guidel.