Inauguration de la stelle

Stelle

 

 

 

 

 

L'inauguration de la stèle du souvenir, en hommage aux enfants de Larmor-Plage tombés au champ d'honneur, a lieu le 19 juillet 1931. Elle a été élevée dans le square derrière l'église par M. Boisecq, marbrier à Lorient.

 

 

 

  

Le programme est le suivant :
9 h : Présentation et remise d'un drapeau à la section de Larmor-Plage, de l'Union Nationale des Combattants, sur la place de l'église ;
         Bénédiction de la stèle du souvenir et du drapeau au jardin public ;
9 h 45 : Réception de M. le préfet, de l'amiral Nielly et des autorités à la mairie ;
10 h : Inauguration de la stèle du souvenir au jardin public, puis du boulevard maritime ;
11 h : Vin d'honneur. Tous les anciens combattants sont invités ;
12 h : Banquet par souscription (22 francs par personne) au restaurant des Touristes sous la présidence de M. le préfet du Morbihan et de l'amiral commandant la place de Lorient. Les dames sont cordialement invitées à assister à ce banquet.
De 15 h à 17 h : Courses de baleinières et de canots de la marine ;
                           Joutes à la lance dans la baie de Port-Maria ;
De 17 à 18 h : Concert par la musique des fusiliers marins sur la place de l'église ;
21 h 30 : Grand feu d'artifice sur la plage de Larmor.

Le service des autocars qui sera intensifié pendant toute la journée, assurera le retour de Larmor à Lorient jusqu'à 23 heures.

 

La remise du drapeau
La journée commence sur la place de l'église par la remise du drapeau à la section de l'U.N.C. de Larmor-Plage. Les membres du bureau sont là : Gérard président, Quillien vice-président, Mettery secrétaire, Derrien trésorier, Garreau secrétaire-adjoint, Jean Le Gal et Joseph Guyomard assesseurs, Hervé porte drapeau.

Au nom de la fédération du Morbihan, monsieur Vincent remet à M. Gérard le drapeau de la section de Larmor. "Ce drapeau évoque celui sous lequel vous étiez unis pendant la guerre. Il sera l'âme de votre section comme les drapeaux des régiments sont l'âme de la France. Qu'il se montre à toutes les manifestations de l'Union Nationale des Combattants toujours plus aimée et toujours plus respectée."
M. Gérard répond que les anciens combattants de Larmor sont heureux d'avoir leur drapeau à eux. Ce drapeau pour lequel ils ont combattu, souffert et pour lequel bien des camarades sont morts ou en sont revenus blessés, mutilés, malades sera dans les moments de défaillance un réconfort pour eux qui ont tenu si longtemps dans la boue des tranchées et l'enfer de la mitraille, car ne l'oublions pas, ce drapeau représente la France.
Les clairons sonnent "au Drapeau", puis la "Marseillaise" est exécutée par la musique.

Monument aux morts

 

La bénédiction de la stèle
En cortège, les anciens combattants contournent l'église pour se rendre dans le petit square où, au milieu d'un parterre de géraniums rouges, s'élève la stèle de granit dont les tables de marbre rappellent les noms de ceux qui sont tombés au service de la France. Soixante-cinq noms y sont inscrits.

Après une courte allocution, l'abbé Le Néchet, recteur de Larmor, procède à la bénédiction du monument et du drapeau.

 

L'inauguration officielle
Les autorités sont reçues à la mairie par M. Coutillard, maire. Finalement, c'est M. Duran, sous-préfet de Lorient qui préside la cérémonie aux côtés de l'amiral Nielly. Le cortège se rend au mémorial. La draperie tricolore tombée laisse apparaitre les mots : "Aux enfants de Larmor-Plage morts pour la Patrie."
Le souvenir des morts doit être impérissable et leur sacrifice doit être un exemple pour tous, déclare le maire.

Après l'appel de tous les noms, le sous-préfet prononce son allocution. Le poilu de France de la Grande Guerre a droit à l'immortalité : la page de notre histoire nationale qu'il a écrite avec son sang, est assez belle pour que les Français d'aujourd'hui et de demain l'apprennent par cœur. […] Il faut que nos enfants sachent que la liberté, l'indépendance dont ils jouissent, ils la doivent aux morts que nous honorons aujourd'hui.

Puis M. Edelin, président de la section des mutilés et réformés, parle au nom des victimes de la guerre. Il ne peut oublier ses camarades, ceux qu'il a connu sur les bancs de l'école du Ménez et qui partis avec lui en 1914 ne sont pas revenus. Nous nous sommes juré d'unir nos efforts pour que leur exemple ne soit pas inutile.

 

Festivités
Le cortège quitte le square et se dirige vers le boulevard maritime où un vin d'honneur est offert aux invités et aux anciens combattants.

A midi, le banquet rassemblant de très nombreuses personnalités est servi à l'hôtel des Touristes de M. Gretener.
Monsieur Charrier, député-maire de Port-Louis apporte le salut de la cité voisine. Enfin, M. Duran lève son verre à un Larmor plus grand, plus beau et plus prospère, avant de céder la parole au maire. Il souligne la caractéristique de la commune à la fois rurale, citadine, maritime et touristique et rappelle les travaux réalisés pour chacun de ces secteurs. Il remercie chaleureusement tous ceux qui ont facilité et permis ces réalisations.

L'après-midi, des épreuves nautiques organisées par la marine retiennent la foule sur la plage où la musique des fusiliers-marins se produit.
Plusieurs épreuves de courses à l'aviron se disputent : celle de l'école des fusiliers, celle de l'école des mécaniciens, des épreuves de baleinière, des joutes à la lance.

Le soir, un feu d'artifice est tiré par M. Dreumont.


En 1950, le conseil municipal décide de déplacer le monument aux morts près du cimetière de Beg-Tal-Men. Des retards dans les travaux font que le transfert sera effectif en 1952.