Service du Kernével

 

En août 1904, le syndicat "Lorient-Plœmeur" dirigé par monsieur Le Coupanec, alors maire de Plœmeur, fait l'acquisition de deux chaloupes automobiles à pétrole, destinées à faire le service entre La Perrière, Kernével, Port-Louis et vice-versa. Elles sont appelées à développer la sortie des Lorientais sur Kernével et Larmor. Chaque canot automobile peut contenir une quarantaine de personnes. Le prix d'une station à l'autre est de 10 centimes.

L'année suivante, à partir du 1er avril, la Société Anonyme des Chaloupes Automobiles du Kernével, 4 rue Dupleix à Lorient, commence le service d'été. Les départs du Kernével pour Lorient ont lieu toutes les heures, de 6 heures du matin à 6 heures du soir. De La Perrière pour Kernével, au quart de l'heure, du Kernével pour Port-Louis à la demie et de Port-Louis pour Kernével aux trois quarts.
Les dimanches, jeudis et jours de fête, selon l'affluence du public, il pourra être fait des voyages supplémentaires à partir de 7 heures du soir.
L'horaire complet est absolument facultatif et peut être modifié suivant les besoins de la Société.
En juillet, la fréquence des départs est augmentée : toutes les 30 minutes entre Kernével et La Perrière et même tous les quarts d'heure les dimanches et jeudis. Un service supplémentaire a lieu à 8 h 30 le soir au prix de 20 centimes.
Le service du Kernével à Port-Louis devient facultatif et est effectué selon la volonté de la société.

A partir de novembre, le service d'hiver s'applique :
                        - du Kernével à La Perrière : 7 heures, 8 h, 10 h, midi, 2 h, 4 h, 5 h.
                        - de La Perrière au Kernével : un quart d'heure plus tard,
                        - du Kernével à Port-Louis, une demi-heure plus tard,
                        - de Port-Louis au Kernével, trois quarts d'heure plus tard.

 

Pour améliorer le service du Kernével, des usagers suggèrent que le receveur, au lieu d'embarquer dans les chaloupes et de délivrer les billets après l'embarquement, reste à terre pour les délivrer avant l'embarquement.
On éviterait les bousculades qui se produisent et qui peuvent occasionner des accidents. Le service des gendarmes chargés d'assurer l'ordre à l'embarquement serait ainsi allégé puisque le receveur saurait exactement par le nombre de billet qu'il aurait vendu les personnes qui doivent embarquer à chaque voyage.

 

 

En 1908, M. Le Coent, administrateur des Chaloupes Automobiles du Kernével sollicite l'autorisation d'établir au Kernével, sur le terrain maritime, une cabane en bois de 1,25 m de côté et une barrière de 3 m de long. Elle serait adossée à la cale, sans y empiéter, et la barrière placée sur la cale à 75 cm de la cabane servira à canaliser les passagers.
Par arrêté du 21 août, le préfet donne son accord moyennant une redevance annuelle de deux francs. Il précise que la barrière doit être amovible et mise en place que les jours d'affluence de voyageurs, c'est-à-dire les dimanches et fêtes.

 

Pour assurer la sécurité des embarquements aux différentes cales de la rade de Lorient, le préfet maritime ordonne d'établir une barrière mobile avec chaines et portillons. Pour se conformer à ces prescriptions, le 7 juin 1918 M. Félix Le Coent, demande au préfet l'autorisation d'établir cette barrière sur la cale du Kernével.
Il reçoit l'autorisation sollicité moyennant une redevance annuelle de 3 F pour l'occupation du domaine public maritime.