Le pont rustique

ou pont Jean-Louis

 

Anse de Kerhoas

 

 

Le 23 mars 1889, Jean-Louis Le Guin, meunier au Vieux Moulin du Ter, sollicite du préfet la concession de l'anse de Kerhoas avec l'intention de la transformer en prairie et de construire à l'entrée une digue qui lui rendrait un grand service ainsi qu'aux villages alentour.
L'enquête réalisée en mairie de Plœmeur ne donne lieu à aucune réclamation.
Mais le terrain se trouvant dans le rayon myriamètrique d'une enceinte fortifiée, le ministère des travaux publics décide de soumettre le projet à l'avis des conférences mixtes.
Le directeur des travaux hydrauliques émet un avis favorable de même que le directeur des domaines.
Par contre, le directeur du génie considérant que le comblement de l'anse de Kerhoas est désavantageux pour la défense de Lorient, il n'y a pas lieu d'accorder la concession du terrain maritime demandé. L'ingénieur en chef des ponts et chaussées se range également à cet avis.

Le 29 mars de l'année suivante, le ministre des travaux publics estime que la demande du pétitionnaire n'est susceptible d'aucune suite.

 

Pont Jean Louis

 

 

 

Deux ans plus tard, le 8 janvier 1893, Jean-Louis Le Guin, formule une nouvelle demande au préfet. Cette fois, il ne sollicite que l'autorisation d'établir une passerelle sur la rive droite du Ter, dans la partie resserrée de l'anse de Kerhoas.
Cette passerelle en charpente permettrait le libre accès de la partie du territoire de Plœmeur où se trouve le vieux moulin au pont de Kermélo.
Ouverte gratuitement au public, elle serait d'une grande utilité. Jean-Louis Le Guin s'engage à payer la redevance qui serait fixée pour l'occupation temporaire du domaine public.

La préfecture maritime consultée estime qu'au point de vue des intérêts maritimes, il n'y a aucun inconvénient à accueillir favorablement cette demande.

Le 29 avril le préfet autorise la construction de la passerelle en charpente pour piétons. Elle aura 48 mètres de longueur et 1 mètre de largeur. Des dessins d'exécutions devront être soumis aux ingénieurs qui auront à statuer sur ses conditions de solidité. La redevance annuelle révisable tous les cinq ans est fixée à un franc.