Travaux faits à l'église


En 1636, des travaux de couverture sont effectués sur la chapelle. Le 26 avril Pierre Le Chatton, procureur et fabrique de la chapelle de Notre-Dame de Larmor remet devant notaire 106 livres tournois à Louis Jegou couvreur d'ardoises pour avoir effectué des réparations.

Le 2 novembre 1698, Yves Le Hunsec, laboureur de terres et procureur de Notre-Dame de Larmor, demeurant au village du Mené Fromentic, remet devant notaire la somme de 15 livres tournois à René Vally, couvreur d'ardoises demeurant au bourg de Guidel, qui lui en délivre quittance, pour des journées qu'il aurait occupées à réparer et couvrir la dite église.

 En 1823, un relevé de dépenses fait état de divers règlements :

à Daniel, forgeron              162,00 F
à M. Fouquet, ferblantier     55,50 F
à M. Audrin, vitrier               40,20 F
à M. Hiper                            29,00 F
à Maurice, pour l'escalier       4,75 F

La même année, un relevé des sommes dues à Maurice pour ses attachements s'élève à 2126,98 francs, auxquels s'ajoutent 8461,67 F pour les travaux de son adjudication soit un total de 10 588,65 F.

Le 9 mai 1830, monsieur Brunet, charpentier à Lorient adresse à monsieur Le Quemener, adjoint au maire de Plœmeur, un devis s'élevant à 2250 francs pour une charpente en bois de chêne, destinée à recouvrir une partie de l'église sur une longueur de 45 pieds et une largeur de 48 pieds, ainsi que le plafond de la nef en bois du nord. 

Un an plus tard, le même Brunet écrit à M. Le Quemener qu'il lui faudrait une chaloupe pour le transport du bois nécessaire à son échafaudage et qu'il faudrait prévenir le couvreur pour défaire la toiture. Le 10 juillet 1831, il reconnait avoir reçu du trésorier de la chapelle vingt-cinq francs, pour divers voyages, peines, soins et honoraires du devis qu'il a fait pour les travaux de réparation, mais la chapelle n'a pas donné suite à son devis.
En effet, le 14 juillet 1831, monsieur Lussault, l'architecte de l'arrondissement de Lorient, effectue une visite de la chapelle accompagné du maire de Plœmeur et du trésorier de la fabrique. Il constate que la charpente de la nef et des bas-côtés sur une longueur d'environ 16 mètres à partir de la tour sont dans un état complet de vétusté. Par ailleurs, une grosse poutre s'est écroulée et il y a péril au-dessous dans la moitié de la longueur de l'église.
Il dresse un devis estimatif des réparations urgentes à effectuer :
- Exhaussement de la maçonnerie des murs pour que la charpente à remplacer soit établie au niveau de la portion en bon état ;
- Charpente en bois neuf ;
- Petit bois de charpente en bois de démolition de l'ancienne charpente ;
- Couverture en ardoises ;
- Menuiseries : plafond ou lambris des voutes et nef ;
- Démolition de la couverture et de la charpente de la nef et des bas-côtés sur environ 16 m.
Les honoraires de l'architecte pour la direction des travaux sont chiffrés au 20e de la dépense soit 219,53 F.
Le montant total de l'estimation s'élève à 4610,09 F.

En outre, l'architecte fixe plusieurs conditions générales à l'entreprise qui effectuera les travaux :
- Certaines pièces de charpente, en raison de leur longueur, seront peut-être difficiles à se procurer. Au lieu d'utiliser du châtaigner à 78 F le m3 mis en place, l'entrepreneur sera autorisé à mettre du bois du nord à 90 F.
- L'entrepreneur veillera à ce que les matériaux de démolition soient mis en réserve dans l'église de manière à ce que les ouvriers ne puissent en disposer sous aucun prétexte.
- L'administration de la fabrique se réserve le droit de faire exécuter par l'adjudicataire quelques ouvrages non compris au devis si cela était jugé indispensable. Ils peuvent être évalués entre mille et quinze cents francs.

Aucune suite n'est donnée à ce devis. Il faut attendre encore deux ans pour que suite à une seconde visite de l'église le 1er avril 1833 il soit enfin décidé de procéder à une adjudication. Lors de cette visite, il est constaté que par suite des coups de vents et des pluies l'état des dégradations s'est considérablement aggravé, particulièrement dans l'ancienne sacristie.

Avis travauxLes travaux sont devenus si urgents que le sous-préfet de Lorient écrit même au préfet que la chapelle menace ruine et fait craindre des dangers pour les habitants.

Le précédent devis, les conditions générales et le cahier des charges sont approuvés par les membres de la fabrique de Plœmeur pour que les travaux soient mis en adjudication après approbation du préfet.

Le 28 mai 1833 Guillaume Romieux, maire de Plœmeur, publie un avis pour des travaux de réparation d'une partie de la chapelle de Larmor, suivant autorisation de M. le préfet du 11 avril 1833. L'adjudication est prévue le 21 juin à la mairie en présence de deux membres de la fabrique et de l'architecte de l'arrondissement. Les ouvrages à entreprendre qui devront être terminés fin septembre, s'élèvent suivant le devis, les conditions générales et le cahier des charges, à 4610 francs 9 centimes.

Les travaux devront être achevés fin septembre et l'adjudicataire s'engage pour le jour des cérémonies de la fête de la chapelle (le 8 septembre) à déblayer tout ce qui pourrait obstruer ou gêner l'intérieur de la chapelle de manière à ce que le clergé puisse facilement célébrer le culte pendant cette journée de fête et que le public n'éprouve et ne soit exposé à aucun danger.

 

 

 

 

 

 Sept soumissions parviennent à la mairie et donnent les résultats suivants.

N° d'ordre

Nom des soumissionnaires

Taux du rabais

Montant du rabais

Montant des soumissions

1 Diffon     5% 230,50 4379,59
2 Sauné     5,5% 253,55 4356,54
3 Druais     7% 322,70 4287,39
4 Maurice     8% 368,80 4241,29
5 Janny   10,5% 484,05 4126,04
6 Emery   12% 553,21 4056,88
7 Bisson   13% 599,31 4010,78

 

Cette dernière soumission étant la plus avantageuse, monsieur Philippe Bisson est déclaré adjudicataire des travaux. Il présente pour caution M. Joseph D'Etroyat, constructeur, propriétaire demeurant à Lorient.

Le préfet donne son approbation le 1er juillet.

Le 13 avril 1838, M. Le Maux, artisan à Auray, chargé de la pose de la croix et de la boule sur la flèche de l'église, expose à M. Le Quemener comment sera construit l'échafaudage à l'intérieur de la flèche et les pièces de bois dont il aura besoin. Il joint un petit plan disant que les deux principales pièces seront percées pour recevoir la gaule de la croix, la boule pouvant être détachée.

En 1895, d'importantes réparations sont effectuées sur l'église. On refait le dallage et on repeint les douze apôtres du porche.

En 1920, messieurs Dutartre et Caro architectes évaluent les frais de réfection de la toiture de l'église à 39 416 francs. Le 4 juillet, la municipalité de Plœmeur reconnait que ce monument abrite des objets d'antiquité classés par M. le ministre des Beaux-Arts qu'il est de toute nécessité d'assurer par tous les moyens leur conservation. Mais il ne peut disposer que de 5000 F et décide que l'insuffisance de ressources sera comblée au moyen d'un emprunt et d'une imposition extraordinaire. Il sollicite également le concours du conseil général et de l'état.

En 1922, le toit de l'église menace ruine. Malgré des réparations successives très couteuses, l'eau y tombe de toutes parts, menaçant d'endommager les objets du mobilier classé monument historique. Les planches de la voute gondolées par les pluies se détachent et tombent dans la nef au risque d'être un danger pour la sécurité publique.

La réfection totale de la toiture s'impose et est devenue extrêmement urgente. Le devis de réfection établi par MM. Dutartre et Caro, architectes à Lorient, s'élève à 50 000 francs. Une subvention de 10 000 francs a été accordée par le conseil général, alors que le conseil municipal de Plœmeur a déjà voté un crédit de 3000 F en juillet 1920.

La commune, malgré sa bonne volonté ne peut supporter pareil fardeau. La paroisse non plus.
Reste la charité publique. C'est vers elle qu'est poussé ce cri de désespoir.
Habitants de la ville, de la campagne, de la côte, qui avez toujours regardé l'église de Larmor comme vôtre. . . Artistes et savants qui aimez les vieilles et belles choses. . . Croyants qui recherchez dans la prière à l'ombre de nos vieux temples une force à vos faiblesses, une consolation à vos peines, vous ne laisserez pas tomber ce vieux monument, sanctuaire vénéré du pays. Avec lui disparaitrait un lambeau de notre gloire régionale et nationale. Passons-le à ceux qui viendront après nous, comme nous l'avons reçu de ceux qui nous ont précédés. C'est un devoir qui nous vient du passé.
Toute offrande sera reçue avec la plus vive reconnaissance au presbytère de Larmor.

Une kermesse est organisée le 27 août 1922 afin de recueillir des fonds pour la réparation de l'église. Service de bateaux et d'autobus au départ de Lorient. Ouverture à 1 h 30.
Au programme :
- Comptoirs : ouvrages de dames, fleurs et fruits, crêpes et gâteaux, laiterie, charcuterie, pur jus, bazar, tabac, buffet ;
- Jeux : massacre, la pomme suspendue, pêche à la ligne, lutte australienne, la corde ho-hisse, toboggan, jeu des anneaux et des ciseaux ;
- Courses sur la plage :

- pour les jeunes gens : à 3 obstacles, à 4 pattes, à 3 jambes, à cloche pied, saut en longueur et en hauteur ;
- pour les jeunes filles : à la brouette, à l'œuf, aux pommes de terre, à l'aiguille, à la bougie, aux tabliers ;

- Attractions : théâtre par la troupe Paris-Larmor, guignol, somnambule, cartomancienne, prestidigitation, l'homme à la mémoire prodigieuse ;

- Loterie et tombola.

Le 12 novembre 1922, la commune de Plœmeur confirme son vote d'un crédit de 5000 F datant de 1920 et décide de demander l'aide du ministère des beaux-arts. Mais l'église n'étant pas elle-même classée monument historique, aucune subvention ne peut être accordée.

En février 1923, le conseil municipal décide d'ouvrir une souscription dans la commune et invite les conseillers municipaux de Larmor à organiser, pendant la saison balnéaire des fêtes, dont le produit serait affecté à la réfection de la toiture de l'église.
C'est ainsi que le 26 août, dans la propriété du docteur Le Garrec, au bout de la plage de Port-Maria, est organisée une kermesse au profit des œuvres paroissiales.

Début avril 1923, le préfet informe le maire que le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts a approuvé un devis concernant des travaux de protection d'un retable du XVe siècle classé monument historique et le transfert des statuettes de Ste Barbe et de St Efflame en la chapelle de N.-D. de Larmor. Ce devis s'élève à la somme de 4544,63 F.
Le ministère est disposé à assurer l'exécution des travaux si la commune consent à contribuer à la dépense pour 2250 francs ; le budget des Beaux-Arts prenant le solde à sa charge.
Le conseil municipal vote un crédit à cet effet.

Le 23 septembre, à la demande de M. l'abbé Jourdan, recteur de Larmor, le conseil municipal est appelé à se pencher sérieusement sur la réfection de la toiture de l'église qui n'a toujours pas été faite. Le devis effectué en 1920 s'élevait à 39 000 F, maintenant, il monte à 60 000 F dont 31 000 francs pour les travaux de réfection de la voute qui ne présentent pas un caractère d'aussi grande urgence que ceux de la couverture qui ne peuvent être ajournés.

La commune a voté en 1920 un crédit de 5000 F. Le recteur de Larmor offre de participer pour 10 000 F et le département accorde une subvention de 10 000 F.

Considérant que les travaux de réfection de la toiture, dont l'état de vétusté peut faire craindre des accidents, sont indispensables pour assurer la conservation de l'édifice, le conseil sollicite du préfet l'autorisation nécessaire pour l'exécution des travaux.

planFin 1925, monsieur Le Néchet, recteur de Larmor, qui s'inquiète de l'état des lambris de l'église a fait établir par monsieur René Guillaume, architecte des Monuments Historiques à Lorient, un devis approximatif des réparations intérieures.

Sur la nef :                                11 620,91 F
Sur le bas-côté sud                     4566,14
Sur les fonts baptismaux             1855,62
Sur le transept sud                      3311,02
Sur le chœur                               3234,00
Soit au total  24 587,69 francs

Le 14 décembre 1925, le recteur écrit à M. Guillaume. Vous avez pu constater que les lambris sont dans un tel état de délabrement qu'on peut craindre des accidents. Sur ma demande vous avez préparé un devis soit 24 587 F. Sur cette somme, je promets de fournir 24 000 F et de déposer cette somme dans une banque ou chez le percepteur dès la mise en adjudication des travaux.

Pour compléter la somme nécessaire, j'ai pressenti le conseil municipal de Larmor-Plage qui est favorable au projet, qui promet même de donner quelque chose en principe, mais qui n'ose rien assurer vu les débuts de la commune et la faiblesse de ses premières ressources.

J'espère que l'autorisation de commencer les travaux me sera accordée sans grand délais. 

L'architecte parle de planches qui pendent et tombent de temps à autres et sollicite les autorisations nécessaires pour adjuger les travaux. Dès le 25 janvier 1926, le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts donne son accord pour la réparation des lambris de cet édifice inscrit sur l'inventaire des Monuments Historiques depuis 6 mois.

Titre article de journalLa toute nouvelle municipalité de Larmor est sollicitée par le préfet pour financer les 587 francs restant. Le 28 février 1926, à l'unanimité moins une voix, elle refuse.

Pour réduire le coût, l'architecte propose de restreindre les travaux des bas-côtés et de faire ainsi une économie de 577,50 F, laissant la totalité de la dépense à la charge de la paroisse. Le 16 mars, le préfet approuve le projet et décide de la mise en adjudication des travaux de menuiserie qui a lieu le 12 avril. Monsieur François Guillet est déclaré adjudicataire avec un rabais de 5%.

Le dimanche 26 août 1928 une kermesse a lieu dans les dépendances de la Communauté des Religieuses au profit de l'église, en particulier pour l'installation de l'électricité et la pose d'une grille pour protéger l'entrée du chœur.
C'est un succès. Dans la cour, les nombreux visiteurs parcourent les différents comptoirs bien achalandés. Les étalages disposés dans un ordre parfait sont tenus par les dévouées vendeuses, dames et demoiselles de la colonie de vacances et de Larmor-Plage.
Après la promenade aux comptoirs, on peut choisir : la lutte acharnée au stand ou le repos à la Taverne Bretonne, à la Laiterie, au Buffet. Aménagé avec bar et orchestre, le buffet offre en même temps que des rafraichissements, un concert des plus artistiques.
A tous, bienfaiteurs connus et inconnus de notre chère église de Larmor, toute notre vive et respectueuse reconnaissance. On nous permettra d'adresser un merci tout spécial à quelques généreux villages qui nous fournirent du bon lait, d'excellentes crêpes, des pommes bien dorées, du cidre doux de 1er choix.

Dans la nuit du 7 au 8 août 1932, une grosse poutre s'affaisse dans le clocher. Monsieur Guillaume, architecte départemental constate que la charpente toute entière du clocher, rongée par les vers et par le temps, menace de s'écrouler. Il interdit aussitôt les sonneries de cloches à la volée. Un projet de réfection complète est établi, d'un prix très élevé. Bien que l'église soit classée monument historique, elle ne peut prétendre à aucune subvention pour les travaux. Le concours de toutes les bonnes volontés est donc nécessaire pour redonner au vieux clocher le joyeux carillon d'autrefois.

Le 17 décembre un marché de gré à gré est signé avec M.M. Fontaine et Lorez, entrepreneurs de travaux publics à Lorient, pour un montant de 13 000 F. Ils s'engagent à la réalisation du plancher de béton armé, la remise du beffroi en état de supporter les deux cloches et leur équipement sur roulement à billes. Le travail de consolidation de la croix et de giration du coq sera exécuté en régie.

Pendant la guerre, la toiture est fortement endommagée. Des réparations sont effectuées dans le cadre des dommages de guerre.

En 1969, on procède à l'installation du chauffage de l'église. La municipalité prend à sa charge 80% du coût des travaux. Le reste est assumé par la paroisse grâce à la générosité des Larmoriens et des vacanciers lors des kermesses estivales.

La violente tempête qui traverse la Bretagne dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987 cause de graves dommages à la toiture de l'église. Elle est entièrement refaite en février 1988.
A la même époque, les 3 ormes de la place, morts de maladie, sont remplacés par 3 chênes de 9 mètres de haut apportés des Ardennes belges.

En 1996, la tour-clocher est complètement restaurée.

En 2010 débute une campagne de travaux prévue pour s'étaler sur 3 ans. Elle concerne la façade de l'église et la suppression de l'humidité. Diverses actions sont menées pour remédier à la présence d'eau dans les maçonneries. Le coût de ces travaux est estimé à 450 000 € répartis entre le conseil régional, le conseil général, la commune et la direction régionale des affaires culturelles.