Le sort des cloches
Le 29 août 1791, l'Assemblée Nationale, considérant :
- qu'il existe dans les communautés, églises et paroisses supprimées beaucoup de vases, meubles et ustensiles de cuivre et de bronze ;
- que le moyen d'en tirer le parti le plus utile à la chose publique, serait de les employer à l'alliage du métal des cloches ;
- décrète que ces objets seront envoyés par les directoires de districts aux hôtels des monnaies les plus proches.
Le 27 avril 1792, est promulguée la loi relative à la fabrication de la monnaie provenant du métal des cloches. L'Assemblée Nationale considère que les fabrications de monnaie de bronze ne peuvent suffire au besoin du peuple et décrète qu'il y a urgence.
En conséquence :
- Les procédés éprouvés par les commissaires du comité des assignats et monnaies, pour la fabrication de la monnaie du bronze des cloches avec l'addition d'un sixième de cuivre seront répétés en grand ;
- Les directoires de district sont tenus d'employer tous leurs soins pour faire effectuer sans délai le transport des cloches et autres matières de cuivre provenant des biens nationaux, à l'hôtel de la monnaie de Nantes ;
- les cloches de toutes les églises des maisons religieuses et généralement de toutes celles qui n'auront pas été conservées comme paroisses succursales ou oratoires nationaux seront sans exception descendues et portées aux ateliers de fabrication des monnaies de bronze ;
- quant à celles des églises paroissiales, succursales ou oratoires nationaux, elles pourront être réduites sur la demande des conseils généraux des communes ;
- il sera remis aux municipalités, en échange des cloches livrées, pareille somme en poids d'espèces monnayées, déduction faite des frais d'achat de cuivre et des frais de fabrication ;
- les dites sommes seront employées, sous l'inspection des corps administratifs, en travaux de charité et autres objets d'utilité commune.
Le 3 septembre, l'assemblée générale de la commune de Plœmeur estime que les trois moyennes cloches de l'église paroissiale sont toutes utiles et que leur suppression causerait un dérangement. Cependant, nous aimons la défense de la patrie et s'il est nécessaire de supprimer quelques-unes de nos cloches pour la défense de la patrie, nous y consentirons volontairement.
Finalement, le 16 pluviôse an II des cloches venant de Plœmeur sont réceptionnées par le district. Elles sont au nombre de 14 : 3 grandes, 1 moyenne et 10 petites. Nous ignorons si celles de Larmor en font partie.