1917 LeVanic 4S3343Construction d'un escalier
Le 4 mars 1917, monsieur Le Vanic sollicite du préfet l'autorisation de construire un escalier en face de la maison Le Corre qu'il habite, située en face du port et donnant accès sur un petit coin de plage. Cet escalier serait appliqué contre le mur, avec 14 marches, d'une longueur de 5,40 m et de 1,20 m de largeur.

L'administration considère qu'il n'y a aucun inconvénient à ce qu'il soit fait droit à cette demande ; le projet permettant au contraire au public d'accéder du rivage au terre-plein en avant des constructions. L'autorisation d'occupation temporaire lui est accordée moyennant une redevance annuelle de 1 F.

 

Nouvelle dégradation des cales
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1920, une violente tempête se déchaine. Les deux cales sud et nord sont dégradées sur 1,50 à 2 m à leurs extrémités ; et la jetée en pierres sèches du vieux port est très éprouvée. Une brèche de 6 m de long, 4 m de haut et 1 m de profondeur s'est formée du côté du large.
Pour éviter l'extension de la brèche, l'ingénieur des travaux publics donne l'ordre de la boucher et de rejointoyer les extrémités des cales.

 

Visite du ministre Alphonse Rio
Le dimanche 31 juillet 1921, monsieur Alphonse Rio, (natif de Carnac, maire de Quiberon, président du conseil général, député puis sénateur du Morbihan) sous-secrétaire d'état à la marine marchande, aux ports et aux pêches, est accueilli à Larmor pavoisé de drapeaux. A son arrivée il est reçu sur la place de l'église par son compatriote l'abbé Jourdan, recteur, originaire de Saint-Pierre Quiberon avec qui il s'entretient cordialement.
Puis tout le monde pénètre dans la grande salle de l'hôtel Edelin où est servi un vin d'honneur. Monsieur Perrodo, président du comité républicain, lui demande de bien vouloir prendre en main l'allongement et la surélévation d'une des malheureuses petites cales de Larmor à sec à marée basse et recouvertes à marée haute. Il promet de demander aux ponts et chaussées d'étudier la question et d'établir un avant-projet.

 

Nouveau projet de môle-abri
Le 11 mars 1922, monsieur Perrodo, adresse à l'administration une demande d'amélioration du port de Larmor. Un projet de môle-abri, comparable à celui de 1894, est mis au point en 1923, mais aucune suite n'y est donnée.

Le 20 février 1927, monsieur Romieux, conseiller municipal de la jeune commune de Larmor-Plage, rappelle cette demande.
- Considérant que les ouvrages du port de Larmor ne répondent plus aux nécessités actuelles,
- que ce port est fréquenté pendant la saison estivale par deux compagnies de bateaux à vapeur et à moteur et aussi par de nombreux bateaux sardiniers,
- que ceux-ci ne trouvent aucune facilité pour débarquer, les uns leurs passagers, les autres leurs pêches,
- qu'en cas de mauvais temps, le service des bateaux à vapeur se trouve complètement arrêté et la flottille des bateaux de pêche se voit dans l'obligation de se réfugier dans les ports voisins,
- qu'il est incontestable que si les ouvrages du port de Larmor étaient améliorés, son trafic deviendrait plus important et que les compagnies n'hésiteraient pas à assurer un service toute l'année.
Le conseil émet le vœu que l'administration poursuive l'étude du projet.

Ce projet ne sera jamais mis à exécution.

 

La tempête de 1928
1928 Raz mareeEn 1928, les grandes marées d'équinoxe sont particulièrement vives. Dans la nuit du 23 au 24 mars, la mer, poussée par un vent violent de sud-ouest, déferle avec furie sur tout le littoral morbihannais causant des dégâts importants. A Larmor des cabines de bain et des canots sont partis à la dérive. La cale et le terre-plein situés près de l'ancienne usine Bourgeois sont littéralement labourés par les vagues. La plus grande partie du pavage est démolie rendant la circulation quasiment impossible. Quatre mois plus tard rien n'a été fait pour sa remise en état et la commune demande aux ponts et chaussées d'exécuter d'urgence les travaux de réfection nécessaires. 

En octobre, monsieur Pasquier, ingénieur des travaux publics, saisi de cette affaire, constate que non seulement le terre-plein est complètement bouleversé mais que toutes les cales ont également souffert. Il attribue ces dégâts exceptionnels à la présence à proximité du port de l'épave de la Dévastation en raison du ressac qu'elle provoque. Il rappelle que le préfet avait formellement interdit son échouage sur les plages de Larmor, Toulhars et Kernével.
Depuis un an, dans une note, il avait prévu ce qui s'est produit. Dans ces conditions il estime qu'il y a lieu de demander aux entrepreneurs de démolition et aux propriétaires de contribuer à la réparation des ouvrages.

Les deux cales et la jetée sont en cours de réparation. Quant au terre-plein, son peu d'intérêt pour la navigation et le manque de crédit conduisent à attendre la participation financière des propriétaires de la Dévastation.
Ce n'est qu'en février mars de l'année suivante que le terre-plein pavé est rétabli.

En 1933, l'administrateur délégué de la compagnie des vapeurs de l'Union Lorientaise, Goisillone, Port-Louisienne demande à la commune de faire effectuer des travaux d'amélioration du môle de la plage de Toulhars afin de pouvoir faire accoster leurs bateaux.
Un an plus tard, la chambre d'industrie touristique de Larmor-Plage émet le vœu que la cale centrale dite cale Bourgeois soit exhaussée et allongée de dix mètres.
Le 29 juillet, le conseil municipal approuve cette demande et la transmet aux autorités compétentes.
Mais ces travaux ne seront jamais réalisés.

 

Plus récemment
Dans les années soixante, un projet est établi, consistant en un allongement de 20 m de la cale sud, son rehaussement et son élargissement ainsi que la construction d'une digue de 45 m et terreplein avec enrochement destiné à relier la cale au rivage.

Le projet définitif est approuvé le 28 juillet 1966. Les travaux sont terminés en 1968.