Projet de cale de débarquement

 

 

Le 19 septembre 1857 s'ouvre une conférence relative à un projet d'amélioration de la cale de débarquement créée à Larmor par les pêcheurs de la localité.
Elle réunit messieurs Le Nouvel, chef de bataillon du génie à Lorient, Noyon, ingénieur des ponts et chaussées chargé des travaux maritimes, Le Bouëdec, ingénieur des ponts et chaussées attaché au service des travaux hydrauliques.

1857 Amelioration 4S1247

 

 

Pour améliorer et compléter les moyens de débarquement que les pêcheurs ont créés à Larmor, les ponts et chaussées proposent de prolonger la rampe IK existante par une cale ABC afin de pouvoir accoster à marée basse près des fabriques de conserves de sardines.
L'ouvrage aurait 60 m de long sur 3 m de large. Dans la partie AB, on comblerait avec de la maçonnerie de blocage les anfractuosités qui existent entre les rochers. L'extrémité BC en saillie de 10 m sur le massif rocheux FG serait en maçonnerie avec mortier et on enlèverait les portions de rocher qui gêneraient l'accès au sud du débarcadère.
Pour réduire la dépense, l'administration a l'intention d'extraire à la côte sur les points V, U et Z les pierres à employer dans les maçonneries de la cale projetée.

Le chef du génie ne voit pas d'inconvénient à cet ouvrage. En effet, le seul but que l'ennemi pourrait se proposer en débarquant sur cette partie du littoral serait de s'emparer du fort de Locqueltas pour en détruire les feux dans le cas d'une attaque de Lorient par mer. Or une attaque de ce genre n'est guère à redouter, et dans tous les cas l'ennemi ne choisirait pas pour son débarquement un point situé dans le triangle formé par les batteries de Locqueltas, de Gâvres et de Port-Louis.

L'ingénieur des travaux hydrauliques pense que le projet est très utile pour la population maritime et donne un avis favorable.

Le directeur des fortifications à Brest donne au nom du département de la guerre adhésion pure et simple à l'exécution immédiate des travaux dont il s'agit.

L'ingénieur en chef des travaux maritimes demande que l'adhésion du service de la marine soit donnée sans délais afin que les travaux puissent être commencés à la basse mer de vive eau d'octobre prochain.

Le directeur des travaux hydrauliques est d'avis que les travaux sont sans inconvénient pour son service.

Finalement, ce sont deux cales qui sont construites entre 1857 et 1864, année où l'on trouve des preuves de leur existence. Elles sont dénommées cale nord et cale sud.

1865 Cale 4S463

 

 

 

En effet le 31 octobre 1864, le sieur Lamour, propriétaire d'une presse à sardine (à la pointe des Blagueurs) saisit le conseil de préfecture pour obtenir réparation des dégradations causées par la mer aux fondations de sa maison lors des grandes marées de février et mars. Il affirme que ces dommages sont dus à la construction des deux cales de débarquement et d'un escalier.

Le conseil estime que les nouvelles cales n'ont pas pu modifier le régime de la grève, ni influencer en quoi que ce soit la direction des lames ou en augmenter la violence. Quant à l'escalier, il a été construit à la demande de M. Lamour pour remplacer une rampe d'accès en mauvais état et n'a pu en aucune façon augmenter la violence de la mer en ce point.

En conséquence, la demande du sieur Lamour est rejetée.

 

 

Construction d'un mur de soutènement au petit port

En février 1869, le maire de Plœmeur expose au conseil que la voie donnant accès au petit port de Larmor est devenue impraticable par suite d'éboulements successifs et des dégâts occasionnés par les dernières tempêtes. Cette voie de communication, une des principales rues du village, est indispensable aux piétons et aux voitures qui se rendent à la côte ou dans les fabriques de conserves. La construction d'un fort mur de soutènement destiné à maintenir les remblais est nécessaire.
Le conseil considère qu'il y a urgence à exécuter les travaux. Il approuve le marché de gré à gré préparé avec monsieur Calvar, entrepreneur, et vote un crédit de 1300 francs pour la construction du mur.