Le chemin de Keryvalant (Lorient) à Kerpape,

chemin vicinal n°11

 

 

En 1902, le projet de construction de ce chemin fait l'objet d'une demande de travaux à subventionner auprès du conseil général. La commune considère qu'il relierait directement la ville de Lorient et les casernes d'artillerie avec la côte de Plœmeur, les forts de Locqueltas et du Pouldu.

Il partirait de la butte du Polygône, en passant par Keryvalant, Quéhellio-Sachoy, Kervénanec, franchissant la rivière du Ter au Moulin Neuf, et rejoignant le chemin n°2 de Plœmeur à Kernével, puis Quéhello-Congard, Kergalan et Kerpape.

En 1904, la même demande est renouvelée. Un plan est dressé le 6 mars 1905. Puis, une enquête est ouverte en mairie du 10 au 24 avril 1905 pour le tracé du chemin vicinal ordinaire n°11, partie comprise entre le village de Quéhellio-Sachoy et le chemin vicinal ordinaire n°2, sur une longueur de 2913 mètres, ainsi que pour le déclassement et l'aliénation des terrains qui deviendront inutiles à la voie publique.
Louis Laudren, minotier au moulin du Ter, commissaire-enquêteur, donne un avis favorable.
Considérant la grande population du quartier de Kerpape pour se rendre à Lorient, le maire souhaite que l'on y travaille immédiatement.

Le 1er juillet, sur proposition du préfet, la commission départementale approuve l'ouverture ou le redressement du chemin vicinal ordinaire n°11, de Lorient à Kerpape. Elle décide que les travaux sont déclarés d'utilité publique pour ce qui est de la partie du tracé comportant l'occupation des propriétés non bâties ni closes. Tandis que les propriétés bâties ou closes, ne pourront être expropriées qu'avec l'autorisation de l'administration.

Le 27 mai 1906, le maire, Joseph Esvan, informe le conseil que la commune se trouve à bout de ressources pour continuer l'ouverture du chemin n°11. Il demande au préfet une subvention de 1000 à 1500 francs.
L'agent voyer cantonal consulté sur cette question, précise qu'il reste à construire 1800 m et cette section sera beaucoup plus onéreuse en raison de mouvements de terre importants et d'un ouvrage d'art à établir sur l'étang du Ter. Il pense que la commune doit demander son inscription dans un programme de travaux à subventionner. 

Par manque de moyens financiers, les travaux avancent très lentement.
En 1913, alors que le vieux pont suspendu est devenu quasiment inutilisable, et que la construction du nouveau pont est interrompue, la communication entre Lorient et Larmor n'est pas non plus possible par le chemin n°11 toujours en construction !

Le 24 octobre 1928, le chemin vicinal ordinaire n°11 est classé dans le réseau d'intérêt com-mun sous le n° 101.

De nos jours, il est devenu D185 et son tracé est sensiblement différent dans sa partie sud, puisqu'il sert de limite entre les communes de Larmor-Plage et de Plœmeur à partir de La Vraie Croix.